Platon, dans sa République, prône l’égalité entre les hommes et les femmes au nom de la justice sociale – sans plus. Mais il y eut Aristophane. Et depuis, bien plus tard, d’autres hommes qui, eux, sont allés bien plus loin…
Brillant mathématicien dans ses jeunes années (il jette les bases de ce qui deviendra l’analyse statistique, puis publie dans le domaine du calcul intégral des travaux acclamés par ses pairs) il est, vers la trentaine, approché par Turgot et entre en politique. Il va rapidement s’engager dans la défense des Noirs, des femmes, des miséreux, et fait entre autres paraître le 3 juillet 1790 un texte d’une dizaine de pages intitulé Sur l’admission des femmes au droit de cité : « Est-il une plus forte preuve du pouvoir de l’habitude, même sur les hommes éclairés. Que de voir invoquer le principe de l’égalité des droits en faveur de deux ou trois cents hommes qu’un préjugé absurde en avait privés, et l’oublier à l’égard de douze millions de femmes? » « […] aucun individu de l’espèce humaine n’a de véritables droits, ou tous ont les mêmes; et celui qui vote contre le droit d’un autre, quels que soient sa religion, sa couleur ou son sexe, a dès lors abjuré les siens. » |
Ce même Platon disait dans Le Timée : « Ce sont les mâles seulement qui sont créés directement par les dieux et à qui l’âme est donnée. Ceux qui vivent avec droiture retournent vers les étoiles, mais pour ceux qui sont ‘lâches’ [ vivent des vies sans rectitude], on peut supposer avec raison qu’ils ont acquis la nature des femmes à la seconde génération. Cette régression peut continuer pendant des générations successives à moins qu’elle ne s’inverse. Dans cette situation, ce sont évidemment seulement les hommes qui sont des êtres humains complets et qui peuvent espérer l’accomplissement ultime ; ce qu’une femme peut espérer au mieux est de devenir homme »
RépondreSupprimerVous avez tout à fait raison. J’ai seulement voulu souligner l’effort de Platon pour imaginer une République « idéale ».
SupprimerAndrée Yanacopoulo